VALERIE BELINValérie Belin est une artiste française née en 1964, qui revisite le thème classique de la nature morte et des vanités. Formée, entre autre, aux Beaux-Arts de Bourges, elle réalise sa première exposition en noir et blanc autour des cristaux en 1994. Influencée par les peintres et artistes minimalistes américains Robert Morris et Robert Ryman elle intègre l’Homme à ses œuvres à partir de 1999 avec Bodybuilders. Récemment en 2015, son travail a fait l’objet d’une grande exposition au Centre Pompidou, les Images Intranquilles. En 2008, trois institutions importantes (le Musée d’Orsay (Paris), le Musée de l’Elysée (Lausanne) et la Maison Européenne de la Photographie (Paris)) ont exposé ses photographies. L’artiste a reçu plusieurs prix dont le prix Pictet (2015) et le prix HSBC pour la photographie (2000).

Elle explore à travers différentes séries de photographies la notion d’ « inquiétante étrangeté » influencée par la littérature allemande romantique du 19ème siècle, et dont découlent certains concepts freudiens.

Elle choisit de représenter des « objets sans vie dont on se demande s’ils ne pourraient pas s’animer », pour montrer que tout n’est qu’illusion, simulacre. Valérie Belin dénonce les codes de la société sans cynisme, et cherche à démêler le vrai du faux, le vivant de l’inanimé, le sujet de l’objet. Le portrait est un jeu d’énigmes, les repères sont perdus, seul persiste le doute.

Cette photographie représente une robe de cérémonie, toute brodée de dentelle, rangée dans une boîte qui a la forme d’un cercueil. L’absence du corps est accentuée par cette enveloppe vide et inanimée évoquant une chrysalide. Elle symbolise la perte des êtres chers, la vie qui s’arrête brutalement et la futilité de l’homme. Les ornements, broderies demeurent brutalement désincarnés.

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