James CasebereJames Casebere est un artiste américain né en 1953, qui vit et travaille à New York. En 1976, il est diplômé du Minneapolis College d'Art et de Design où il a côtoyé le sculpteur Siah Armajani. En 1977, il part à Los Angeles où il étudie avec John Baldessari dont il a été l'assistant et Douglas Huebler. Il obtient une maîtrise du California Institute of the Arts en 1979.

C’est en tant qu’assistant de Claes Oldenburg, qui lui enseigne le rapport à l’objet quotidien, que James Casebere débute une pratique de sculpteur. Intéressé par le travail de synthèse entre architecture et sculpture de Siah Armajani, par les Land Artistes Robert Smithson et Robert Morris qui prenaient des vues de leurs installations in situ, il se met à photographier des petites structures qu'il réalise avec des matériaux pauvres (carton, polystyrène,mousse).

Les clichés tout à fait singuliers de James Casebere exposent un réel manipulé, totalement reconstitué. En effet, l’artiste construit d’abord des maquettes avant de les photographier. Celles-ci font l’objet de mises en scène élaborées et leur contenu puise dans ce qui constitue les stéréotypes culturels de notre environnement sous ses aspects sociaux, psychologiques, historiques et esthétiques. Influencé par les idées de Roland Barthes, Claude Lévi-Strauss, Robert Venturi ou encore par celles de Michel Foucault, il s'est intéressé notamment aux structures des prisons, des banlieues, des salles d’audience, des bunkers, et en général aux scènes vidées de toute présence humaine et la plupart du temps frappées de destruction, d'enfermement, d'inondation ou de toute autre catastrophe imminente dont nous serions les témoins.

De nombreuses expositions lui ont été consacrées aux États-Unis (particulièrement au Whitney Museum of American Art, au Solomon R. Guggenheim Museum et au Metropolitan Museum of Art de New York), au Canada et en Europe (il a notamment participé à la Biennale de Venise en 1996). Son travail fera l’objet d’une grande rétrospective, sous la direction d’Okwui Enwezor, au Haus der Kunst à Munich. Il a reçu plusieurs récompenses de la New York Foundation for the Arts, de la John National Endowment for the Arts et du Simon Guggenheim Memorial.
Les fleurs gelées de James Casebere, sont une représentation symbolique du temps qui s’est arrêté, de la vie qui a déserté. Elles représentent l’aridité, la stérilité, le silence et le grand froid qui accompagnent la mort. La fleur, qui représente souvent l’amour et l’harmonie caractérisant la nature primordiale de l’homme, est ici pétrifiée. Le cycle vital est interrompu.

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